A première vue, ces deux problèmes semblent complètement opposés : l'un est trop court, trop rapide, l'autre est mou et apathique. Pourtant, ce sont vraiment deux faces de la même pièce et sont les symptômes d'un même problème d'état d'esprit, d'où mon choix de les traiter dans un seul article.
Pour commencer, dédramatisons un peu : faire l'amour ne veut pas dire que nous n'ayez pas le droit à l'erreur. Vous n'êtes pas dans une optique de performance tel une gymnaste russe devant un jury olympique. De ce fait, keep cool, le sexe a cette merveilleuse propriété de détendre l'esprit et le coeur, profitez en. Je reviendrai dans un prochain article sur ces chaînes invisibles qui empêchent (parfois) de profiter pleinement de votre vie sexuelle.
Rentrons dans le vif de sujet.
Tout d'abord, il est amusant de voir que l'éjaculation précoce en tant que problème n'existe que depuis... les années 60. Depuis la nuit des temps, éjaculer rapidement était vu comme un signe de virilité et de jeunesse, il y eut même des concours de celui qui éjaculait le plus vite dans certaines tribus perdues au fin fond d'une jungle. Ce n'est qu'à partir de l'émancipation de certaines femmes il y a 30 ou 40 ans, que des revendications de leur part commencèrent à angoisser des hommes sur leur endurance. C'était aussi clair qu'une jaquette de film érotique : il fallait que ça dure !
Mais commençons par l'impuissance. J'ai une bonne nouvelle pour vous, dans 99,9 % des cas, et à notre âge, le problème est purement psychologique. C'est dans la tête ! Si vous êtes au garde à vous le matin, ou avec d'autres filles, soyez rassuré, la partie mécanique est parfaitement opérationnelle. C'est également le cas pour l'EJP, dont l'origine est purement mentale.
Les troubles à l'origine de l'EJP sont encore aujourd'hui bien flous et agissent à un niveau inconscient, sans que vous vous en aperceviez. C'est quelque chose de difficile à comprendre au début : les leviers qui motivent votre sexualité sont souvent dans l'ombre. C'est en les mettant sous les feux des projecteurs que les choses peuvent avancer.
Quoiqu'il en soit, l'impuissance et l'EJP tirent leur origine d'une certaine insécurité sexuelle, c'est-à-dire de peurs bien enfouies qui, comme je l'ai dit, agissent dans l'ombre. Pourquoi ? L'EJP et l'impuissance étaient en fait des stratagèmes de la nature pour faire cesser un acte sexuel (moment où l'on très vulnérables et où on baisse ses défenses) le plus rapidement possible en cas de danger imminent, comme un tigre affamé ou un chef de clan très en colère. Retenez bien cette idée : ces deux soucis surviennent lorsque la tête n'y est pas, contrairement au corps. C'est un concept fondamental en sexualité : c'est le cerveau qui dicte tout.
Evidemment, aujourd'hui il n'y a plus de risque pour qu'un prédateur vous morde à la nuque pendant le coït (quoique ça ne déplairaient pas à certaines). Mais les instincts perdurent et ont la vie dure. Plus précisément, ils interviennent quand quelque chose vous tire mentalement de votre fougueux enlacement. Et de ce fait, ils commandent à votre corps d'en finir le plus vite possible, soit par une EJP, soit par une impuissance et parfois, par les deux en même temps, pour les garçons vraiment bouleversés.
La solution ? Augmenter votre IMMERSION. En gros, prenez votre pied, appréciez tranquillement ce moment plein d'échanges et de sensualité, concentrez-vous sur vos sensations. Je vous donne ici quelques astuces pour augmenter votre immersion, que je reprends de Daniel Rose, célèbre coach sexuel américain :
- concentrez-vous sur votre relaxation plutôt que sur votre excitation. Je l'ai dit au début : le sexe détend le corps et l'esprit. Focalisez-vous sur les sensations du corps de votre partenaire qui vous détendent de plus en plus. Prenez conscience des bonnes sensations qu'elle vous procure. Oui, oui, c'est presque de la méditation tantrique (on y viendra dans un autre article).
- soyez conscient de votre respiration. Ce conseil vaut de l'or, et ce n'est pas pour rien que le souffle est à la base du yoga et des pratiques tantriques. Quand vous êtes nerveux, votre respiration s'accélère. Soyez en conscient, prenez de longues et de profondes inspirations quand vous sentez que ça vient. Respirez tranquillement et lentement. La pression redescendra petit à petit et, avec l'habitude, vous obtiendrez un contrôle sur votre excitation que vous ne soupçonneriez même pas.
- allez-y doucement. Oubliez le rythme effréné des acteurs porno pour un temps. Allez-y lentement et focalisez-vous sur votre relaxation. N'ayez crainte, les filles aiment beaucoup un rythme lent parfois (pas tout le temps hein), ça fait drastiquement monter leur excitation.
- soyez conscient de la tension de votre corps. De manière similaire à votre respiration, votre corps se tend par réflexe lorsque il se trouve en situation nerveuse ou inconfortable. Cela peut être très subtil et presque imperceptible à moins de se concentrer dessus. Quand votre corps est dans cet état, concentrez-vous (encore et toujours !) sur votre relaxation.
- éliminez toute pensée consciente. Sûrement le plus facile à dire et le plus dur à faire. Une grande partie de votre immersion dépend de votre capacité à mettre la partie intellectuelle et rationnelle de votre cerveau sur off. C'est peu intuitif et évident au début, et cela demande l'expérience. Comme je l'ai dit, commencez par vous concentrer sur vos sensations, respirations et sentiments durant l'acte. Ressentez la chaleur de son corps, sa respiration, ses caresses et toutes ces choses très agréables dont on oublie trop souvent. Votre endurance n'en sera que formidablement augmentée.
- Ne vous efforcez pas à avoir une érection ou à prévenir votre éjaculation. C'est une idée contre-intuitive. Plus vous vous efforcerez à avoir une érection, moins vous y arriverez car la panique s'installera doucement et vous perdrez votre précieuse immersion. A la place, continuez les préliminaires et entrez en action dès que vous êtes prêt. Il y a quelques astuces très simples pour vous aider à avoir une érection :
- goûtez son fruit défendu, et pendant que vous le faites, masturbez-vous.
- une fellation est la bienvenue (je dis ça, je dis rien...)
- si ce n'est pas assez, donnez-vous une pause et réessayez plus tard.
Vous avez raison, l'éjaculation prématurée est dans la plupart des cas un problème psychologique, dû par exemple à une surexcitation. Un manque d'expérience peut également provoquer une éjaculation précoce. En matière de dysfonction érectile, les choses sont souvent différentes. Dans certains cas, la psychologie joue un rôle, mais le plus souvent la cause de l'impuissance réside dans les changements organiques de l'organisme. Ces changements organiques peuvent être dus au grand âge ou à des maladies sous-jacentes qui limitent le flux sanguin vers les parties génitales. Les maladies coronariennes, l'hypertension artérielle ou le diabète en sont de bons exemples, qui affectent tous la circulation sanguine dans le corps. Par conséquent, il n'est pas surprenant que la plupart des patients atteints de dysfonction érectile se retrouvent chez des hommes également atteints d'une maladie coronarienne, d'une pression artérielle élevée (due par exemple à un excès de poids) ou de diabète. Ce site web est une bonne source d'information sur ce sujet. En ce qui concerne l'éjaculation prématurée, les conseils que vous avez énumérés dans votre article sont très utiles et devraient aider la majorité des jeunes hommes à surmonter ce problème. Ils peuvent également essayer la technique Start-Stop pour apprendre à contrôler le moment de leur éjaculation. Si rien de tout cela n'aide, le patient devrait consulter son médecin pour obtenir un médicament.
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